Paris, du 20 novembre 2024 au 3 mars 2025
Point d’orgue de l’année Guimet x Chine 2024 et entièrement consacrée à l’une des plus brillantes dynasties chinoises, l’exposition La Chine des Tang (618-907) constitue un événement exceptionnel tant par son envergure que par les œuvres qu’elle présente.
Organisée en partenariat avec Art Exhibitions China, l’exposition accueille 207 ensembles d’œuvres provenant de plus d’une trentaine d’institutions muséales chinoises. Elle raconte 300 ans de rayonnement des arts et des lettres, l’épanouissement d’une population cosmopolite et l’essor d’une administration centralisée.
Parmi les pièces maitresses, présentées pour la première fois au public français, figurent les trois plus importants trésors d’orfèvrerie Tang, de remarquables peintures murales, des œuvres issues de découvertes archéologiques récentes ou encore de rares rouleaux de peintures et de calligraphies.
Bien que souvent représentée dans les productions de la culture populaire actuelle –comme dans les séries télévisées ou encore les roman des aventures du Juge Ti de Robert van Gulik adaptés au cinéma– la période des Tang reste relativement mal connue du public occidental. L’exposition La Chine des Tang au musée Guimet brosse un panorama large et dynamique de cette période qui a marqué de son empreinte les fondements culturels et administratifs de la Chine contemporaine.
Les Tang, une dynastie fondatrice
Nous sommes un siècle et demi avant le sacre de Charlemagne (800) lorsque, succédant à la dynastie Sui (581-618) parvenue à unifier la Chine après près de quatre cents ans de divisions, les premiers souverains Tang installent la paix intérieure, réorganisent l’État et contribuent à faire de leur vaste territoire une terre de prospérité économique et culturelle qui marquera les fondements culturels et administratifs de la Chine pendant plus de mille ans. Alors que la production agricole et artisanale s’y développe, sur le plan des arts, la peinture, la sculpture, la musique et la danse n’auront jamais été aussi florissants. La poésie, la littérature et la calligraphie Tang inspireront même parmi les plus belles créations littéraires des périodes ultérieures. Multiculturelle et ouverte sur le monde, la période Tang a vu l’essor d’une vie matérielle raffinée.
Une immersion dans la capitale des Tang
Une scénographie innovante invite le public à une déambulation dans Chang’an (« Longue paix »), capitale aux mille et une merveilles. D’une surface intérieure de presque 87km2 avec plus d’un million d’habitants, elle est alors la ville la plus densément peuplée du monde, devant Bagdad et Byzance. À son apogée, le Palais dépassera de plus 3,5 fois la taille de la Cité interdite de Pékin et 3 fois celle de Versailles. Son maillage urbain et son architecture religieuse comme palatiale influenceront les grandes capitales des Silla en Corée et des Heian au Japon.
Carrefour incontournable des Routes de la soie, cité cosmopolite qui inspirera peintres, calligraphes, poètes et artisans, Chang’an est le symbole de ce moment faste de la civilisation chinoise. L’exposition met l’accent sur les pratiques du quotidien de toutes les classes sociales. Bienvenue dans la Chine des Tang Dans leur déambulation à travers les rues de la capitale, les visiteurs découvrent le fonctionnement de la dynastie, son cosmopolitisme et son ouverture au monde. Les œuvres rassemblées évoquent tour à tour la culture du thé et de l’alcool, les fastes des banquets, la mode féminine et les divertissements. Elles permettent aussi d’aborder les thèmes du commerce, de l’artisanat et des spiritualités et courants de pensée – confucianisme, taoïsme, bouddhisme – qui structurent le fonctionnement de l’Etat. Les trois trésors découverts sur les sites de Hejiacun, Famensi et Dingmaoqiao, réunis pour la première fois en France, reflètent la splendeur de l’artisanat Tang qui se caractérise par des inspirations venant des contrées les plus lointaines et un haut niveau de raffinement. Ce parcours invite enfin à découvrir l’extraordinaire développement de ces voies d’échanges matériels et spirituels que sont les Routes de la soie, qui atteignent un âge d’or sans précédent au cours de la dynastie Tang. Sur les vastes étendues du désert de Gobi, des caravanes de chameaux de Bactriane chargés de marchandises transportent, depuis la Chine, thé, soieries, laques et porcelaines et rapportent d’Orient et d’Asie centrale animaux, plantes, parfums et encens, bijoux et orfèvrerie.
Musée national des arts asiatiques – Guimet
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Accès : 6 place d’Iéna 75116 Paris Métro : Iéna (ligne 9), Boissière (ligne 6)